Découvrez l'histoire de la Porsche Panamera Génération 1

Présentation de la Panamera Génération 1

Réalisé en partenariat avec Flat6 Magazine

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La Panamera doit permettre à Porsche de conquérir une nouvelle clientèle, comme l’avait fait le Cayenne en son temps. Cette fois, il s’agit d’acheteurs amateurs de grosses voitures luxueuses. Bien entendu, la Panamera étant une Porsche, elle se devra d’être très performante et sportive. Mais il s’agit aussi de faire entrer la marque dans une nouvelle ère de qualité, notamment en ce qui concerne les intérieurs, obligatoirement irréprochables sur ce type de grosses berlines positionnées haut de gamme. La Panamera est une grande voiture. Très grande même. On s’en rend compte en découvrant les S, 4 S et Turbo au salon de Shanghai 2009, et encore mieux lorsqu’elle arrive en concession en septembre de cette même année. Sans conteste, la 4ème gamme affiche un style Porsche, mais en basculant dans d’autres dimensions que celles des sportives de la marque. Avec une longueur de quasiment 5 mètres et un empattement de presque 3 mètres, la Panamera tient plus du vaisseau amiral que du hors-bord. A l’intérieur aussi, c’est un nouveau monde. La Panamera inaugure le style de console centrale qui va peu à peu se généraliser chez Porsche. Cette console impressionne autant par son alignement de boutons que par son omniprésence, de l’avant vers l’arrière, faisant d’ailleurs de la Panamera une vraie 4 places mais pas une 5 places. L’environnement intérieur est cosy et sportif en même temps. La Panamera a fait l’objet d’un travail considérable. Pour éviter trop de poids, la carrosserie mélange l’acier à 75% et l’aluminium (22%), le magnésium (2%) et même le plastique (1%). Un exemple, le bouclier avant reçoit un support de montage en magnésium pour optimiser la répartition des masses. La Panamera innove aussi au niveau de l’aileron escamotable. De série sur la Turbo, il se déploie en trois volets, avec un angle de 3° de 90 à 205 km/h et de 10° au-dessus. Bien entendu, sur une auto à la fois aussi massive et aussi puissante, le travail sur les consommations et les émissions se devait d’être exemplaire. La Turbo reçoit la PDK de série, les S et 4 S étant elles dotées d’une boîte méca 6 rapports (PDK en option bien sûr). Ca aide à rendre la Panamera moins gourmande et plus verte, tout comme le start-stop, le travail pour réduire les résistances au roulement et les pertes par frottement. Sur le châssis, la Panamera reçoit tous les systèmes disponibles ailleurs comme le PASM, le PDCC ou le PTM. Ici, plus question de flat 6. Cette architecture reste l’apanage des sportives, et c’est tant mieux ! Les moteurs sont des V8, à injection directe, soit atmosphériques (sur la S et la 4 S), soit suralimentés par deux turbos. Voilà qui permet à la Panamera éponyme de passer la barre des 300 km/h revendiqués, à 303 km/h pour un 0 à 100 en 4’’2, 12,2 litres en cycle mixte et 286 g de CO2 par kilomètre

SENSATIONS DE CONDUITE

Rouler en Panamera c’est ressentir un étonnant mélange entre grand luxe et sportivité. En ville, sur petite route, difficile d’oublier le gabarit de l’engin, vraiment énorme pour l’habitué de 911 mais finalement pas si démesuré pour celui qui a l’habitude d’autres grosses berlines de luxe. Elles aussi ont des dimensions maousses et versent dans le luxe à profusion. La vraie différence réside dans les aptitudes sportives de la Porsche. Au volant de la Turbo, on a vraiment l’impression d’être le maître de la route. Il y a même de quoi devenir arrogant. Comment ? Un autre automobiliste qui ose rester devant moi alors qu’il me suffit d’enfoncer la pédale de droite pour accélérer plus vite qu’une 911 Carrera ? Les hautes vitesses requièrent toujours beaucoup de concentration, quelle que soit l’auto. Mais dans une Panamera, tout semble quand même moins rustre. Cela dit, attention car un tel niveau de confort les filtre beaucoup, ces vitesses. On ne se rend pas toujours compte de son allure. La philosophie Panamera est de combiner extrême facilité de conduite et capacités à aller vite, très vite même, tout en distillant des sensations qu’une 911 ne renieraient pas. En cela, la Panamera est un véritable tour de force. Sur les modèles atmos, la puissance du Turbo manque un peu pour être honnête. On a moins cette impression d’être le king, assis sur son trône, à regarder de haut tous les autres usagers de la route et à cruiser à des vitesses inavouables sans le moindre effort. Non pas que les Panamera S ou 4 S ne soient pas capables d’en atteindre, des hautes vitesses. Les accélérations sont dignes d’un Boxster S, ce qui n’est déjà pas mal pour une berline. Mais les sensations n’ont rien à voir. Ici tout est plus feutré, doux, diffus… Encore une fois, le risque est surtout d’aller très vite sans s’en rendre compte. La Panamera est sans conteste plus TGV que GTI. C’est une grosse rouleuse, qui doit vous permettre d’arriver à destination aussi frais que vous l’étiez en partant. Même si cette destination est à plusieurs centaines de kilomètres. Pour autant, la Panamera ne rechigne pas à quitter le bitume rectiligne des autoroutes. C’est une Porsche après tout ! Dans les virages, on retrouve la précision et le dynamisme qui caractérisent tous les modèles de la marque. En propulsion, il faut contenir un peu de sousvirage dans les serrés, et un peu de survirage en sortie. Bien entendu, la Panamera n’a pas vocation à laisser tout sur place dans les virolos. Pour ça, il existe la 911, le Boxster ou le Cayman. La berline est en ce sens plus proche du Cayenne. Elle se positionne sur un autre secteur que celui des sportives de la marque. Dans ce secteur, elle déploie les armes adéquates pour croiser le fer avec ce qui existe déjà et en même temps, elle se permet d’y redéfinir les standards en matière de sportivité générale. Si les porschistes n’en seront pas étonnés, la concurrence s’en retrouve sévèrement secouée

CONSEILS POUR BIEN ACHETER

Dans l’ensemble, la Panamera semble très fiable. Quelques (rares) problèmes de finition ont été rapportés sur la première génération, mais à priori ils ont été réglés à partir du millésime 2011. Sur les millésimes, des défauts comme des pannes de klaxons ou des problèmes avec les pré-tensionneurs de ceintures de sécurité ont été constatés outre Atlantique. La Panamera est une luxueuse berline pour laquelle il faudra escompter dépenser au moins 50 000 euros en occasion, et ce pour les modèles les plus modestes ou les plus kilométrés. Sur les modèles où elle est disponible, la boîte PDK est une option quasi indispensable compte tenu de la vocation GT de la voiture

PANAMERA V6

Pour ceux qui recherchent avant tout une ligne et une ambiance luxueuse, inutile de monter au-dessus. Les Panamera et Panamera 4 proposent quand même 300 ch grâce à leur V6 3.6 litres. Ce moteur souple offre un vrai confort de conduite. A bord, on se laisse glisser en silence et on se sent zen. La propulsion est livrée en boîte méca 6 rapports de série, la Panamera 4 reçoit elle la PDK 7 rapports de série

DIESEL

Une motorisation diesel était inévitable sur la Panamera. Pour l’exercice, on a repris le V6 déjà utilisé pour le Cayenne diesel. Présentée en 2011, la Panamera Diesel propose 10 ch de plus que le SUV, à 250 ch pour un couple identique de 550 Nm. Elle est uniquement proposée avec la Tiptronic S 8 rapports

S HYBRID

Commercialisée à partir de juin 2011, la Panamera S Hybrid reprend la technologie déjà vue sur le Cayenne. Un V6 essence de 333 ch est donc couplé à un moteur électrique de 47 ch pour une puissance combinée de 380 ch et une consommation annoncée à 7,1 litres en cycle mixte. A titre de comparaison, la Panamera V6 fait 9,3 litres avec la PDK et la Turbo 11,5 avec la même boîte

GTS

Commercialisée début 2012, la GTS reprend le V8 atmo de la 4 S, auquel 30 ch ont été ajoutés. Elle n’est proposée qu’en PDK, avec un échappement sport qui transforme vraiment l’auto et un mode sport réglé plus agressif que celui de la 4 S. Elle a aussi un PASM affuté et les freins de la Turbo. Signes distinctifs extérieurs : bouclier et aileron de Turbo. A l’intérieur : cuir et alcantara

TURBO S

Des plus gros turbos et on obtient 550 ch pour un couple de 750 Nm avec PDK de série pour celle qui se veut la reine absolue de la performance et du luxe. Les 306 km/h sont revendiqués et le 0 à 100 est couvert en 3’’8

PLATINUM EDITION

La Platinum Edition a été proposée sur les entrées de gamme, les deux V6 et le Diesel, à la fin de l’année 2012. Cette série spéciale était plus richement dotée en équipement et avait des éléments esthétiques qui lui étaient propres

Publié le samedi 8 mai 2021 par Rose Passion
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