Découvrez l'histoire de la Porsche 991 GT3

Présentation de la 991 GT3

Réalisé en partenariat avec Flat6 Magazine

S'abonner

La commercialisation de la 991 GT3 en août 2013 est le début d’une nouvelle ère. Celles des 911 tout automatique. Même plus de boîte manuelle possible. Autre changement de philosophie, les roues arrière sont désormais directrices. Sans oublier un autre fait d’importance : l’abandon du moteur Mezger. Si la cylindrée ne change pas, le bloc, lui, est en effet entièrement nouveau. Un changement de moteur qui ne va pas être sans poser quelques problèmes... La 991 GT3 soigne son look, et adopte pour la première fois la carrosserie large des Carrera 4, privilège esthétique auparavant réservé à la GT3 RS. Elle est plus basse de 30 mm et propose bien sûr des boucliers spécifiques, l’arrière agrémenté de la traditionnelle double sortie d’échappement, et un aileron. La formule est jusque là connue. Mais ensuite tout change. La boîte PDK a été spécialement conçue pour la GT3. Elle pèse 2 kilos de moins que la PDK normale, se montre nettement plus rapide et intègre une fonction de débrayage inédite (en appuyant sur les 2 palettes au volant en même temps) et même une grille manuelle inversée par rapport à la norme et donc fidèle au système des voitures de course (on tire pour passer le rapport supérieur). La GT3 est la première 911 à recevoir des roues arrière directrices. Jusqu’à 50 km/h, si les roues avant braquent dans un sens, les roues arrière braquent dans l’autre. Passé 80 km/h, les roues arrière tournent dans le même sens que les avant. Comme les autres 991, la GT3 a une direction électrique mais à l’instar de la PDK, celle-ci a été remaniée pour mieux correspondre à la vocation ultra sportive de la GT3. Le Porsche Torque Vectoring Plus et son différentiel électronique visant à optimiser la motricité est également de la partie. Enfin, les jantes sont des 20’’ (19’’ sur la précédente GT3). Prix de lancement de cette GT3 : 139 042 euros

SENSATIONS DE CONDUITE

La 991 GT3 donne l’impression d’être carrément cossue par rapport à ses devancières. Pour bien prendre la mesure de la nouvelle, nous avons d’ailleurs réuni et essayé les 5 GT3, de la première 996 à cette 991. Résultat, la 991 GT3 marque le même bond en avant sur ses devancières que la 997 GT3 phase 1. C’est d’abord une voiture où tout est beaucoup plus facile qu’avant. La boîte PDK y est pour beaucoup. Là où auparavant le couple boîte/embrayage avait toujours été du genre plutôt très ferme, le maniement se fait maintenant enfantin. Cette plongée dans les générations GT3 nous a permis de cerner la progression que représente la 991. Plus on remonte dans le temps, plus les GT3 imposent le respect. Sans assistance pour les premières, puis avec des définitions extrêmes pour les suivantes, elles exigeaient de la part de leurs conducteurs application et respect. En comparaison, la 991 GT3 est presque trop facile. Surtout que son niveau d’équipement la rapproche d’une 911 normale. On se sent immédiatement bien dans cette GT3. Et mettre pied au plancher est à la portée de tous. Pas même besoin de manier les palettes au volant si on n’en a pas envie. Le problème, c’est que son niveau de performance lui, n’est pas à la portée de tous. Il demande de la maturité, et du contrôle. Le moteur est tout simplement explosif. On a juste envie de prolonger la délicieuse ascension de l’aiguille du compte-tours vers les 9000 t/mn de la zone rouge, puis de recommencer à chaque rapport. La boîte PDK fait merveille. Les passages de vitesses et la réactivité générale sont excellents. Ici, deux modes uniquement. Le Normal est l’équivalent du Sport sur une Carrera. Le Sport ressemble donc plus au Sport Plus. En comportement, la 991 GT3 est plus précise et mieux équilibrée que ses devancières. Plus on tape dedans, plus son comportement se fait rageur et les quatre roues directrices lui apportent une agilité jusque là inconnue sur une GT3. Sans oublier qu’elles facilitent grandement les manœuvres en ville. La 991 GT3, du fait de ne plus avoir une boîte et un embrayage nécessitant des talents de culturiste, est d’ailleurs nettement plus à l’aise en milieu urbain. Dans les virages, et sur circuit, la GT3 en jette. Tout va très vite et on se retrouve presque surpris de voir les virages vous sauter à la figure sans avoir eu le temps de prendre les freins. Les sensations sont plus proches que jamais de la voiture de course, ce qui déroute car l’environnement est plus proche de celui d’une confortable routière que jamais. En tout cas, sur notre circuit d’essai habituel d’Abbeville, la GT3 nous a tout simplement permis de signer notre record absolu. Plus de 2’’ de mieux que la précédente GT3. Plus d’une seconde devant la GT3 RS 4.0. Et même devant la Carrera GT !

CONSEILS POUR BIEN ACHETER

Impossible de ne pas aborder «l’affaire» des moteurs. Le 20 février 2014, Porsche confirme que deux GT3 au moins ont été victimes d’incendies dans le compartiment moteur. La production est suspendue. Les 785 exemplaires déjà livrés sont rappelés. La cause du problème : un raccord vissé défaillant sur une bielle, qui a provoqué des fuites d’huile (et donc des départs de feu) en abimant le carter. Porsche décide de remplacer tous les moteurs par des blocs neufs avec fixations optimisées. Au final, la réaction de Porsche est exemplaire. Chaque propriétaire recevant un certificat détaillant le travail effectué sur son moteur et une extension de garantie d’un an. Errare humanum est, ignoscere divinum

Publié le lundi 28 décembre 2020 par Rose Passion

Nos marques