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Cette fois, c’est du sérieux. GTS veut dire Gran Turismo Sport. Trois lettres pour des modèles encore plus ludiques, encore plus sportifs. Et encore plus beaux, serait-on tenté d’ajouter en découvrant les Boxster et Cayman GTS livrables à partir de mai 2014. Déjà que les Boxster et Cayman 981 étaient d’incontestables réussites esthétiques, ils sont ici sublimés. Sur les GTS, les boucliers sont spécifiques. Les phares ont des réflecteurs intérieurs noirs, le monogramme est aussi noir, comme la sortie d’échappement. Il y a aussi des inscriptions GTS sur les côtés. L’équipement de série est plus généreux que sur les S et inclut le PASM, le pack sport chrono, le PDLS (Porsche Dynamic Light System), les sièges sport plus, et l’échappement sport. Soit plus de 8000 euros d’options sur des autos qui sont vendues environ 10000 euros de plus que les S, mais qui ont en plus un look inédit et un intérieur tout cuir/alcantara. Et des changements dans le compartiment moteur. Car par rapport aux versions S, les deux GTS gagnent 15 ch. Avec ses 330 ch, le Boxster GTS devient le premier Boxster à revendiquer plus de 280 km/h en pointe (281 km/h). Il pèse 25 kg de plus que le Boxster S, tout comme le Cayman GTS face au Cayman S
Porsche a bien pris conscience du fait que le Boxster et le Cayman ont des caractères différents et s’adressent à une clientèle dont les besoins et les envies ne sont pas les mêmes. Les deux GTS ont donc été travaillés différemment au niveau de la motorisation et du comportement routier. Sur le Boxster GTS, la cartographie a été retravaillée pour donner plus de puissance en haut. Le surplus de couple (10 Nm de plus, soit 370 Nm) est difficilement perceptible. Nouvelle programmation de la gestion électronique et plus faible contrepression avec l’échappement sport sont aussi les ingrédients de la hausse de puissance sur le Cayman GTS, les deux modèles n’ayant reçu aucune modification mécanique de leur flat 6. Le Cayman se veut encore plus sportif que le Boxster, et c’est aussi vrai pour les versions GTS que pour les S. Jantes 18’’ de série sur le 2.7, 19’’ sur les S… logique, sur les GTS on chausse du 20’’ d’entrée
Couplé au PASM de série, le résultat est saisissant. Dès les premiers virages avec un Boxster GTS, les mains sur le volant habillé d’alcantara, le nez de l’auto s’inscrit immédiatement dans la courbe et l’essieu arrière suit par instinct. A ce niveau, on a presque envie de parler de liaison télépathique entre le conducteur et sa monture. L’accélération est linéaire, le comportement du châssis progressif. Il n’y a donc pas de mauvaises surprises à l’approche des limites d’adhérence. Le différentiel autobloquant (22% en accélération, 27% en décélération) rend le survirage à l’accélération plus progressif et même en débranchant les aides électroniques, ce Boxster GTS est une vraie merveille. Grâce aux modifications sur l’admission, le Boxster fait un bruit différent du Cayman. Là encore, les deux GTS ont leur propre personnalité, et c’est tant mieux. Le Cayman S fait 7’55’’ au Nürburgring. Le GTS améliore ce temps de 2’’. On considère que pour une voiture de série, descendre sous les 8’ est déjà très bien. En disant cela, on prend conscience des performances de cette GTS, qui pourrait bien devenir une arme redoutable pour les sorties club tant elle allie vitesse, équilibre et maniabilité. Les deux GTS sont parfaitement pensés et exécutés. Ils sont capables de donner à leurs propriétaires un avant gout des performances d’une voiture de course, sans les inconvénients pour une utilisation au quotidien. Du sérieux, on vous dit
La différence entre les deux modèles de GTS peut se résumer à 4000 euros et 10 ch d’écart. Le Cayman est plus puissant, le Boxster moins cher. Mais au final, le choix ne risque pas de se faire sur ces critères. En effet, les acheteurs de voitures fermées sont généralement très différents de ceux qui apprécient les cabriolets. Après, l’esthétique peut jouer. Les deux sont sublimes, mais certains trouveront que la forme de la génération 981 en version sportive est d’avantage sublimée par un coupé. D’autres auront une préférence pour le Boxster. En tout cas, voilà des voitures à acheter en couleur vive. Ne serait-ce que pour mieux faire ressortir les éléments spécifiques de carrosserie comme le diffuseur ou les ouïes, qui, elles, restent en noir. Sans oublier que les couleurs claires comme le Jaune Porsche Racing ou le Bleu Saphir font nettement mieux ressortir les inscriptions «GTS» latérales. Enfin, quitte à avoir la première Boxster/Cayman a être honorée de l’appelation GTS, pourquoi ne pas se lâcher un peu et s’offrir des fonds de compteur de couleur, plusieurs choix étant disponibles comme le Rouge Indien ou même le Beige Louxor ?